3 mois

Hier, MaBulle a eu trois mois. Ma. Bulle. Ma. Fille. Oui, depuis trois mois je suis une maman. Dès que j’y repense (comme maintenant par exemple), je suis submergée par l’émotion et l’incrédulité.

Il y a encore un an, j’étais en traitement et je n’en pouvais plus de gober du putain de provames de merde. J’étais en pleine déprime et rien ne pouvait me consoler.

LaBulle me rend tout ce que la PMA m’a pris :

• Mon insouciance : je m’en fous de tout depuis qu’elle est là
• Mon sommeil : elle dort bien, et même les nuits depuis sa naissance et moi, je ne me réveille plus avec cette boule au ventre
• Mon bien-être : elle me sourit à chaque fois que je la regarde et je me dis que chaque piqûre était méritée
• Ma fierté : je n’ai plus mal de notre situation
• Ma confiance en moi : je n’ai plus de doutes sur l’avenir

On a tellement souffert pendant ce parcours que l’univers a décidé de nous donner une petite qui ne nous casse pas les couilles (elle est aussi douce que de la soie). Du coup avec chaton, on mesure bien notre chance et notre couple est encore plus soudé. C’est comme si après ces années merdiquement pourries, on savourait chaque seconde de notre vie d’après.

Bon, je ne vous cache pas que certaines choses n’ont pas changé :

• On déteste toujours autant les gens qui racontent leur life avec leurs gosses (bon je le fais un peu ici pour laisser une trace et vous donner des news)
• J’ai toujours envie de tuer ceux qui se plaignent de leurs enfants « faites des gosses qu’ils disaient » > ta gueule
• On fuit toujours les gangs de parents : je ne comprends toujours pas leur langue…
• J’ai envie de mettre des low-kick aux « anti-PMA » de merde qui s’expriment sur dans les médias et dans les repas de famille
• J’ai envie de pleurer quand on demande à un couple « ben alors, vous vous y mettez quand »
• J’ai toujours un putain de pincement au cœur chaque soir quand je prends ma pilule (d’après Dr Miracle, je ne peux pas prendre le risque de tomber enceinte moins d’un an après ma césarienne > mouahahahahaha
• J’ai un autre pincement au cœur/crainte/appréhension quand je pense au retour en PMA (on ne va pas se mentir, même si j’ai gagné une fois contre dnlp, j’ai encore envie de lui botter son gros cul). J’ai l’impression que la PMA coulera toujours dans mes veines, quoi que je fasse.

C’est la raison pour laquelle je pense à vous, tous les jours, à vos parcours. Je continue de vous lire et de vous porter dans mon cœur, en espérant que vous rencontriez vite votre enfant de PMA ou d’ailleurs. Je souhaite aussi à celles qui ont décidé de mener une vie sans enfant toute la force pour vivre pour elles.

A très vite